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 De S. Royal à R. Forni...

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JLH

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Date d'inscription : 02/06/2006

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MessageSujet: De S. Royal à R. Forni...   De S. Royal à R. Forni... EmptySam 5 Jan - 17:26

De S. Royal à R. Forni...


Il y a quelques jours, S. Royal a levé les ambiguïtés concernant son avenir politique : "Cette année, je compte aller jusqu'au bout de ce que j'ai entamé au cours de cette campagne présidentielle pour rénover la gauche. Je m'intéresse à l'avenir du PS, je travaille et j'irai jusqu'au bout de ce travail en équipe."

Ces propos ont suscité "un tir de barrage", pour reprendre l'expression du "Monde", de ses camarades socialistes qui furent - pour certains d'entre eux - des acteurs de sa campagne perdue de 2007.

C'est ainsi qu'A. Montebourg, député PS de la Bresse, prie pour qu'on évite "à tout prix une primaire interminable entre des présidentiables qui s'affronteraient dès maintenant jusqu'en 2012", J-Ch. Cambadélis, député PS de Paris et porte-flingue de DSK, juge cette sortie "vraiment malvenue", quant à B. Hamon, eurodéputé PS, il affirme que la présidente de la Région Poitou-Charentes n'est "pas la mieux placée pour incarner la rénovation et la refondation."

Mais alors qui peut incarner cette rénovation et cette refondation, toujours annoncées et jamais mises en oeuvre ? Car ces trois messieurs oublient la logique politique. Celle qui est la plus légitime - qu'ils le veuillent ou non - pour prendre la direction du Parti socialiste, c'est S. Royal.

En effet, elle a mené la gauche au deuxième tour de la présidentielle en 2007 et c'est sur elle que les espoirs du peuple de gauche se sont portés. S. Royal, comme L. Jospin en 1995, a donc toute sa place dans ce "combat" interne qui ne sera pas une partie de plaisir, convenons-en. Et pourtant, elle a accumulé bien des erreurs qui se retournent aujourd'hui contre elle.

En effet, souvenons-nous qu'au lendemain du 6 mai, pas un seul de ses amis n'a réclamé la démission de la direction du PS. Souvenons-nous que S. Royal hésitait à prendre le parti. Souvenons-nous qu'elle a soutenu Fr. Hollande dans sa volonté de convoquer un congrès en automne 2008 alors qu'il fallait le convoquer dans la foulée des défaites. Du reste, le 2nd tour de la présidentielle n'était-il pas une sorte de congrès ?...

S. Royal a perdu du temps et ce temps joue, maintenant, en sa défaveur. Car depuis sa cuisante défaite, ses "ennemis" internes se frottent les mains. "Comment faire pour plomber celle qui nous a fait perdre en 2007 ?" Incapable de reconnaître leurs propres erreurs (car c'est bien connu, les dirigeants du PS n'en font jamais), ils préfèrent jeter la première pierre sur celle à qui ils avaient pourtant fait allégeance.

Quand on voit leur comportement vis-à-vis d'elle, on se dit que, Dieu merci !, elle n'a pas été élue. Car comment aurait-elle pu gérer la France avec cette bande de fous fieffés qui ne demandent qu'une chose : l'érection d'un "bûcher" (pour la paraphraser) afin de traduire le procès de celle qu'ils ont soutenue.

Oh, je ne me fais pas le défenseur de S. Royal ! Elle n'a pas besoin de moi pour se défendre. Par contre, je défends la logique, la cohérence. "Les millions de voix qui se sont portées sur mon nom au second tour me donnent surtout des devoirs et une incontestable expérience. Personne ne peut contester qu'il y a un potentiel à mettre au service du PS et de la préparation de l'alternative."

Il fallait y penser avant. Certes, elle a raison mais c'est déjà trop tard, comme je le disais plus haut. Il fallait partir à l'assaut du PS dès le 7 mai. Mais, à sa décharge, elle n'a jamais été une thuriféraire de ces réunions du mardi ou du Conseil national, où rien ne se décide, où chacun s'écoute parler sans avancer de propositions nouvelles. Il y a plus excitant qu'une réunion avec ces barons vieillissants, complètement déconnectés des réalités...

Et pourtant, l'arrivée de S. Royal à la tête du PS risque bien d'être de faire muter le PS dans une voie que les militants et sympathisants (dont je suis) n'ont pas franchement envie de suivre : l'alliance au centre. Car c'est ce que souhaite S. Royal. Elle ne demande pas à Fr. Bayrou de venir à gauche : elle va au centre. Elle ne demande pas à Fr. Bayrou de faire des efforts sur son programme, elle compte les faire à sa place en réaccommodant les propositions socialistes à la mode centriste. C'est là que le bât blesse. C'est là-dessus qu'elle risque d'échouer.

Oui, si l'ex-candidate n'apporte rien de plus (ou de mieux) dans son escarcelle politique que cette fichue alliance au centre, elle risque de se casser les dents au congrès de l'automne prochain et gréver ses chances de se présenter en 2012 (puisque telle est son ambition).

Aujourd'hui, S. Royal défend l'idée de "primaires à l'italienne". Comme A. Montebourg. Ce dernier pense qu'il faut refonder la gauche, comme tout le monde. Et que fait-il, au lieu de réfléchir à cette nouvelle gauche qu'il prône ? Il écrit une lettre ouverte à B. Kouchner dans "Le Nouvel observateur" pour qu'il démissionne du gouvernement et revienne au bercail ! La gauche est-elle si malade, si grabataire pour qu'on aille supplier un traître, un félon de revenir chez nous ?

Mais, M. Montebourg, vous divaguez ! Vous vous méprenez ! A-t-on aujourd'hui vraiment besoin de cet homme qui nous a reniés ? Et pourquoi pas E. Besson, pendant que vous y êtes ?... Les socialistes n'ont plus d'idées. Ils se sont fait cornaquer, non pas S. Royal mais par le chef de l'Etat, qui a utilisé l'ouverture comme une arme de destruction massive (qui commence de se retourner contre lui, du reste)... Le comprendront-ils un jour ?

Qu'aurait pensé de tout cela R. Forni, président de la Région Franche-Comté, et qui vient de décéder ? Oui, qu'aurait pensé de tout cela celui qui démarra dans la vie active comme ouvrier, qui devint avocat par la force de son travail ?

L'ancien président de l'Assemblée nationale ne s'exprimait plus que rarement sur les antennes mais nul doute que ce socialiste, en voyant ses petits camarades se savonner la planche, devait être désespéré devant ce triste spectacle, comme nous tous.

J'espère que là où il est à présent, il s'occupera de ses camarades et de son parti qui agonise. Ne mésestimons pas les puissances spirituelles : "Je crois aux forces de l'Esprit et je ne vous quitterai pas", disait Fr. Mitterrand. Au revoir, R. Forni, reposez en paix.
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