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 Mon cher Nicolas, je n'ai pas voté pour toi...

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JLH

JLH


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Date d'inscription : 02/06/2006

Mon cher Nicolas, je n'ai pas voté pour toi... Empty
MessageSujet: Mon cher Nicolas, je n'ai pas voté pour toi...   Mon cher Nicolas, je n'ai pas voté pour toi... EmptyJeu 10 Avr - 17:46

Mon cher Nicolas, je n'ai pas voté pour toi...
Mon cher Nicolas, je n’ai pas voté pour toi, et tu peux donc me remercier car avec une opposition comme ça, tu n’as pas à te plaindre. Tu nous a satellisé DSK à New York, pendant que Laurent, très en forme, accède à la présidence du Grand Rouen, et que Ségolène interroge ses militants à 20 euros sur le thème participatif en diable : comment faire pour que les pauvres soient moins pauvres ?


Autant dire que nous avons l’avenir devant nous : ne perdons pas de temps.


D’abord, bravo de m’avoir nommé conseiller pour les affaires juridiques auprès du président de la République, et avec un décret publié au Journal non officiel : personne n’y a rien vu. Bien joué.


Première chose, on les vire tous. Tous, comme des Martinon ou de Benamou de base. L’Elysée, ça ne peut pas rester le souk. Ce ne sont pas les consulats dans iles machins ou les hauts conseils de prospective et de création de bonheur absolu et perpétuel qui manquent. Du moment qu’ils ont leurs 5.000 euros par mois, la secrétaire, les points de retraite de répartition, et la voiture de fonction, ils nous ficheront la paix.


Nous voici donc tous les deux, disons tous les trois, car le petit café avec Carla au matin, je ne crains pas.


Impeccable aussi le fait de me trouver dans le bureau juste à côté du tien, ce qui me permet d’accueillir en antichambre tes visiteurs. Comme tu le sais, tu as peu à craindre de la Gauche, et que le danger vient des petits coquins de la Droite, qui sont prêts à penser qu’ils auraient une meilleure pitance avec l’un ou l’autre, disons Alain, Dominique ou François. Non, pas François, tu as raison, restons sérieux.


Je vais tous les voir passer, et vais te les recadrer vite fait bien fait. Ils seront tout mignons quand ils entreront dans ton bureau. Fillon, qui confond Matignon avec la corbeille d’un petit minou qui ronronne ; Raffarin, le roi de la baguette et de la bannette réunies, qui fait comme si alors que non ; Bertrand, gravement menacé par son enflement de tête, et comme le dit ton copain Poutine « Grosse tête, grosse migraine » ; Devedjian, qui un jour où l’autre va finir de bouder parce que tu ne l’as pas nommé ministre de la justice ; Estrosi, le motodidacte, qui se voit déjà chef des chefs, alors qu’il s’est glissé dans le sillon que tu avais creusé à Nice ; la douce Madame Lagarde, sortie des eaux de Porquerolles, et qui depuis Bercy a toutes les clés en main, et qui doit se bouger.


Le seul qui ne nous posera aucun souci, c’est le retraité de mai 68, l’ami Bernard, grand mufti du droit d’ingérence devant l’éternel. Hier encore, nous nous avons pu admirer sa démonstration d’avaleur de couleuvres, que dis-je de boas, à propos du Tibet et nos banquiers chinois. Un exemple pour notre brave jeunesse. Un fidèle, pour toi. Au début j’ai cru qu’il acceptait le deal sur le thème : « J’ai joué le jeu de l’ouverture, mais ce type est vraiment dangereux et inconséquent comme je l’avais dis quand je soutenais Ségolène, qui m’aurait nommé ministre des affaires étrangères dans l’hypothèse où. » Prêt à se casser avec perte et fracas à la première occasion. Mais non, un Saint-Bernard, c’est comme ça : brave bête et fidèle à celui qui le nourrit. De toute façon, le France n’aura une vraie politique internationale que lorsqu’elle aura retrouvé la santé économique. Donc, gardons l’acteur de théâtre.


Et maintenant le programme ? Voyons voir.


En un, la constitution. Laisse tomber la réforme, ça n’intéresse personne. Tu es comme les autres, tu dois obéir à la loi. Et puis, franchement, c’est une bonne loi, tu n’as pas à te plaindre. Dans tout pays, il faut le mec ou la meuf qui est au dessus du lot. Tu rentres d’Angleterre, tu as vu la Reine, alors tu as tout compris. Diriger le pays, oui ; mais ce qui compte encore plus, c’est de la représenter. Surtout un peuple diversifié comme les Français, avec leurs 365 fromages ! Du jamais vu. Si tu ne les représentes pas, tu ne peux pas les gouverner. Donc, tu es le roi, élu ce qui ne gâche rien, et tu règnes. Point. Je te connais, tu veux tout diriger, et à vrai dire, tu n’es pas le premier. Mais fais le discret, utilise les magnifiques relais de l’Etat, et c’est comme ça que tu seras efficace. Tes ministres seront tout contents de voir que leurs projets avancent, même s’ils ne savent pas comment, et ils arrêteront de raconter le menu détail du conseil des ministres au Canard enchainé.


En deux, l’économie. Bon ici, c’est simple, tout le monde est d’accord : tu tailles dans le vif. Les dépenses publiques, on en crève, et les européens vont bientôt nous coller des cornes. Par contre, assume. Les Français, qui maudissent les impôts, n’attendent que cela. Tu arrêtes des conneries avec les 166 mesures aux quelles on ne comprend rien et qui font de toi une ménagère de luxe. Et tu blindes : « Je vais vous faire gagner du fric parce que vous payerez moins, et on va faire de l’administration française un modèle de voiture modulable, économe, sécure, et qui démarre au quart de tour, pour ne pas devenir une belle jaguar endormie qui se fait racheter par Tata. » La France, c’est 1% du monde. Alors on arrête le délire, une bonne purge pour tout le monde, tout le monde en bave pendant deux ans, mais on se redessine vingt ans de bon., avec de vraies solidarités. Et avec ça, comme tu auras arrêté de t’occuper de toutes les merdouilles qui font le JT de TF1, tu deviendras le petit gars qui a recréé l’histoire collective du pays par un effort de toutes les générations. Impopulaire deux ans, tu perdras les régionales ? Mais non, tu ne les perdras pas, Chirac a déjà fait le boulot.


En trois, la justice. Laisse tomber toutes tes histoires de procès. Tu dis « je suis du côté des victimes » ; tous mes copains psy se marrent, car tu dis ça comme si tu avais peur d’être du coté des voyous. Et les délinquants sexuels multirécidivistes… ras-le bol, passe autre chose ! Rachida a inventé la liste maxi, où il y en aurait une vingtaine. Alors, tu nommes trois juges de plus, et c’est réglé. Prends de la dimension de la fonction, mon président ! La grande question, c’est la culture du droit. Un vrai droit, et pas l’amoncellement de 10 000 pages annuelles de Journal officiel auxquelles personnes ne panne rien. Laisse tomber : ça, c’est bon pour tes ministres qui vont tous raffoler d’avoir une loi qui prote leur nom. Ici, on va faire les choses sérieuses, en préparant un super programme : droits d’un côté, libertés de l’autre. Gauche, Droite, on s’y perd. Dans 10 ans on y verra peut être plus clair, mais pour le moment le deal c’est l’économie de combat et le combat pour les droits. La politique n’est plus en mesure de changer la vie des gens, et les gens ne veulent pas cela. Ils attendent surtout que l’Etat leur donne les moyens, en droits sociaux et en libertés de conquête, de construire leur propre vie, comme il l’entendent. Si la règle normalise, c’est cuit. S elle protège et libère, tout devient possible.

Nous allons blinder les droits et libertés fondamentaux, en renforçant tout ce qui peut être conduit au niveau européen, pour les habitants des 47 Etats du Conseil de l’Europe. Un grand coup d’accélérateur à tout ce qui a été fait à partir de la Convention européenne des droits de l’homme, pour que le monde entier sache que la démocratie ce sont des élections libres et la garantie effective des droits. A l’heure de la mondialisation, ça aurait de la gueule. Tu n’affaibliras pas l’Etat, tu avanceras vers la construction de l’Etat moderne.
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