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 «Delanoë semble préparer une révision sans précédent au PS»

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JLH

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MessageSujet: «Delanoë semble préparer une révision sans précédent au PS»   «Delanoë semble préparer une révision sans précédent au PS» EmptySam 24 Mai - 19:20

«Delanoë semble préparer une révision sans précédent au PS»

Alors que Bertrand Delanoë, qui réunit ce samedi ses partisans à Paris, affirme sans complexe son libéralisme dans son livre,Gérard Grunberg, directeur de recherche au Cevipof et auteur de L’ambition et le remords. Les socialistes français et le pouvoir (1905-2005) (1), revient sur les rapports entre le PS et le libéralisme.

«Je suis libéral», affirme Delanoë, dans De l’audace! Comment analyser cette position ?

C’est un tournant. Pour la première fois depuis bien longtemps, en fait depuis les épisodes rocardiens des années 70, un leader socialiste de premier plan explique que le PS a eu tort de laisser le libéralisme à la droite, et que la droite n’est pas libérale. Le maire de Paris fait sauter un nœud gordien. Sa profession de foi correspond à la révision idéologique qu’ont assumée beaucoup de partis socialistes européens. Pas le PS français.

Il s’entoure néanmoins de précautions sémantiques, s’inscrivant d’abord dans un libéralisme politique, dans la tradition des Lumières…

Certes, il revient à l’origine de la philosophie libérale. Mais il explique tout de même clairement qu’il englobe là-dedans le libéralisme économique. Et il le dit de manière trop répétée et appuyée pour considérer que c’est un point secondaire.

Dans l’histoire du PS, le concept de libéralisme n’a jamais été très en vogue…

Les dirigeants socialistes n’ont pas tous été libéraux, loin de là ! Et ceux qui l’étaient n’ont jamais eu une grande influence dans le parti. Jaurès et Blum, dans la tradition républicaine, étaient pour les libertés. Mais ils étaient aussi des collectivistes. Avec une contradiction fondamentale entre la doctrine libérale, individualiste, et la doctrine socialiste, collectiviste.

Au fond, dans la controverse entre liberté et égalité qui a nourri les débats socialistes, cette dernière l’a toujours emporté…

Jaurès contre Guesde, c’était plutôt un match nul. Puis Léon Blum a battu Albert Thomas, partisan d’une ligne réformiste. Dans l’immédiat après-guerre, c’est Guy Mollet qui l’emporte, sur une ligne très à gauche et collectiviste, contre un Blum qui se situe désormais très clairement du côté de la liberté. Et François Mitterrand n’a pu prendre le parti qu’en s’alliant avec sa gauche contre Mollet. Avant de battre Rocard.

Depuis quand le PS est-il antilibéral ?

Au congrès de l’Arche, en 1991, les socialistes ont, pour la première fois, abandonné le capitalisme comme l’adversaire central. Puis ils se sont rendu compte qu’ils n’avaient plus de mot pour désigner l’ennemi. Avec l’héritage des années Reagan et Thatcher, ils se sont dit que l’antilibéralisme remplacerait le capitalisme. Il y a eu, certes, des nuances. Jospin, à sa façon, avait expliqué que l’Etat ne pouvait tout. Mais après 2002, l’antilibéralisme a constitué l’identité du parti.

Revenons à Delanoë. Cette position augure-t-elle de sa ligne politique ?

Son premier texte était de facture classique. Mais si la plateforme de Delanoë pour le congrès, c’est ce livre, cela signifie qu’il prépare une révision sans précédent au PS sur une base libérale.

Quelles incidences, justement, peut-il y avoir dans la perspective du congrès socialiste ?

Une grande alliance, sans consistance idéologique, était en train de se constituer pour faire barrage à Ségolène Royal, dont on se demandait si Bertrand Delanoë allait être le porte-drapeau. Au fond, on pouvait craindre que ce dernier ne se positionne que comme le point de rencontre des anti-Royal. Ce n’est pas le cas. On est passé à autre chose. Ségolène Royal n’a plus le monopole de la modernisation du PS.

Comment le jeu peut-il évoluer sur cette base ?

Les «reconstructeurs» vont être très ennuyés. Je ne vois pas les strauss-kahniens et les rocardiens se lancer à l’attaque contre Delanoë en expliquant qu’ils ne sont pas des sociaux-libéraux ! A l’inverse, il va être intéressant d’observer la réaction de tous ceux qui, depuis deux ou trois ans, ont érigé l’antilibéralisme en colonne vertébrale du parti socialiste. Un certain nombre de socialistes risquent désormais de le tenir pour l’adversaire numéro 1.
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