Contributions au PS: Aubry entre en scène

Contributions au PS: Aubry entre en scène

C'est au tour de Martine Aubry de se lancer. La maire de Lille présente ce matin, à Paris, sa propre contribution, en vue du congrès de Reims, en novembre prochain. Mardi, c'est Laurent Fabius qui a ouvert le bal médiatique des présentations de contributions.


Tous deux appartiennent désormais au clan des reconstructeurs qui rassemble les ennemis d'hier et réunit des proches de Martine Aubry, Laurent Fabius, Arnaud Montebourg ou encore Dominique Strauss-Kahn.

Leur propos essentiel : éviter que la guerre de succession au poste de Premier secrétaire, en remplacement de François Hollande, ne se résume à l'exercice d'un simple droit de préemption par ceux qui s'affichent comme les compétiteurs officiels, Bertrand Delanoë et Ségolène Royal et surtout ne pas jouer un Congrès de Rennes 2 (1990), qui se terminerait par un duel fratricide comme celui qui opposa alors Lionel Jospin à Laurent Fabius.

De leur côté, entonnant un refrain approchant ( travaillons sur le projet, évitons le « combat des chefs »), Jean-Noël Guerini, le leader socialiste marseillais, et Gérard Collomb , le maire de Lyon, ont présenté leur propre texte, soutenus désormais par Manuel Valls, maire d'Evry. Guerini, candidat malheureux à la mairie de Marseille, a exhorté les dirigeants du PS à s'unir avec eux - «Nous appelons d'une même voix nos leaders nationaux à se rassembler dans l'intérêt général» - et agité la menace du « dépôt d'une motion» qui serait soumis aux militants en vue du congrès.

Mardi , Laurent Fabius s'est offert quelques tacles. Après avoir critiqué «le libéralisme économique » qui « loin d'être une solution, aggrave les crises» , il a prôné l'invention d'une une puissance publique active avec la création d'«un Fonds souverain France» qui prendrait des participations dans «les industries stratégiques». A- delà des idées, Fabius s'est offert quelques tacles. Contre le danger de la « peopolisation et de la présidentialisation », un trait à l'attention de Ségolène Royal, ou celui de la confusion « entre socialisme et libéralisme », coup de griffe pour Delanoë.

L'ensemble de la semaine du PS sera rythmé par ces contributions qui doivent être déposées avant le 2 juillet. Samedi, ce sera le tour de Ségolène Royal, qui aura eu tout loisir d'observer comment d'anciens ennemis s'unissent face à elle.