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 Royal - Panne de courant

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JLH

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Date d'inscription : 02/06/2006

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MessageSujet: Royal - Panne de courant   Royal - Panne de courant EmptyVen 27 Juin - 0:38

Royal - Panne de courant 368

Le 14 juin dernier, Ségolène Royal, au milieu de militants, lors de la convention nationale de rénovation du PS, à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris.

Les défections s'accumulent dans son camp, son image s'est brouillée, ses adversaires tentent de se coaliser. Pour espérer gagner la bataille du congrès et prendre la tête du PS , elle doit réagir. D'urgence !
Ils sont en colère. Ils ont l'impression que le PS veut maintenant leur faire la peau. En ce vendredi 20 juin, 70 militants de Désirs d'avenir, l'association de Ségolène Royal, se sont donné rendez-vous à Villejuif pour une réunion départementale du Val-de-Marne. Les nouvelles sont mauvaises : le parti a réactualisé la liste des adhérents et, comme par hasard, il a radié massivement et souvent sans les prévenir - ce qui est contraire aux statuts - les socialistes qui n'ont payé leur cotisation ni en 2007 ni en 2008. Exit, donc, ces militants recrutés à 20 euros sur Internet, qui avaient porté aux nues Ségolène Royal lors des primaires. A Arcueil, un tiers du fichier a ainsi été nettoyé. A Villejuif, 45 noms ont été biffés - sur 165. Autant de voix qui ne s'exprimeront pas au congrès.

Cruel retour de balancier :

les nouveaux adhérents rêvaient de pousser les éléphants vers la sortie. A cinq mois du congrès, ce sont eux qui sont boutés hors de certaines « fédés ». « Les cadres du parti n'ont pas supporté la façon dont Ségolène Royal les a traités pendant et après la campagne, quand elle a justifié la défaite par les faiblesses du projet socialiste, constate Gérard Grumberg, directeur de recherche au CNRS. Aujourd'hui, le parti prend sa revanche sur celle qui n'a pas joué le jeu. »

Le « tout sauf Ségolène » se radicalise.

Pro-Delanoë ou pro-Aubry se divisent sur le nom de leur champion, mais pas sur la nécessité de faire barrage à l'ancienne candidate, qui accumule les déconvenues depuis qu'elle s'est officiellement déclarée candidate pour devenir « chef » du parti - selon son expression. Si elle a réuni 25 signatures de premiers secrétaires de petites et moyennes fédérations du PS, les puissantes fédérations du Nord, du Pas-de-Calais, de Paris lui échappent.

A ce stade, le congrès n'est pas pour autant perdu.

Car elle n'est pas la seule à s'enliser. « Elle est en panne dans un PS où la panne est généralisée », reconnaît un proche du maire de Paris. Personne ne parvient à creuser l'écart auprès des militants, heurtés par les guéguerres de leaders, et Royal conserve un noyau de fidèles et une bonne cote chez les sympathisants. Personne, non plus, n'arrive à convaincre les grands féodaux, qui attendent la cristallisation des rapports de force. 2008 n'est pas 2006 : il ne s'agit plus de choisir le mieux placé pour contrer Nicolas Sarkozy. En novembre, la nouvelle direction répartira les postes dans l'appareil. Dans un parti d'environ 130 000 membres, recroquevillé sur ses permanents et ses élus, personne ne veut injurier l'avenir.

« Elle aurait dû rester au-dessus de la mêlée »


D'où des défections en cascade pour Ségolène Royal. Michel Sapin, son ami de l'ENA, qui assistait à son « conseil politique » du mardi, s'est rallié à son autre camarade de promo, François Hollande. Ses soutiens de la première heure, comme Gérard Collomb, maire de Lyon, ou Jean-Noël Guérini, l'influent président du conseil général des Bouches-du-Rhône, ont également pris leurs distances. Ils signeront leur propre contribution. Chaque semaine apporte son lot de déconvenues. Un jour, c'est le président du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, qui va voir ailleurs. Un autre, c'est celui des Pays de la Loire : « Royal demeure ma candidate pour 2012, mais elle aurait dû rester au-dessus de la mêlée, au lieu de s'occuper des chicaneries du PS », arguë Jacques Auxiette. Renversement spectaculaire : « Elle était habituée à l'offensive, elle doit s'atteler désormais à la sauvegarde de ses positions », résume le strauss-kahnien Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère. « Ceux qui nous quittent sont des apparatchiks, continuons sans les barons », minimise le responsable de Cités d'avenir, Kamel Chibli, le « M. Banlieues » de Royal.

Pour inverser la tendance, la présidente de Poitou-Charentes compte à la fois sur la sortie de son livre Si la gauche veut des idées (Grasset), le 8 juillet, et sur la présentation en grande pompe de sa contribution, le 28 juin. « Il s'agit de relancer la dynamique en permettant aux socialistes de se positionner par rapport à du contenu », commente la députée Aurélie Filippetti. Pour bâtir le texte, un site Internet - www.congresutileetserein.com - a été lancé en avril, qui a glané 2 500 commentaires. Des correspondants départementaux, première étape de la constitution d'un courant pro-Royal, ont multiplié les débats. « On peut être fiers de notre contribution participative écrite à 4 000 mains », s'enorgueillit Benoît Joseph, l'animateur de la réunion organisée à Villejuif.

21 heures. Dominique Bertinotti arrive à son tour à la Maison pour tous Jules-Vallès. La maire du IVe arrondissement de la capitale est une proche de Royal. Elle s'assoit au milieu des militants disposés en arc de cercle : « Nous avons mangé notre pain blanc lors de la présidentielle. La campagne permettait de bouger les lignes. Maintenant, il faut multiplier les coups de boutoir pour bouger le PS.»

« Candidate à quoi et pour quoi faire ? »

Du sang et de la sueur : les militants sont prêts à repartir au combat. A condition toutefois d'y voir plus clair. Emmanuel, un habitant de Villeneuve-Saint-Georges, interpelle Bertinotti : « Quelle est la position de Ségolène sur l'Europe ? Et sur les alliances ? Ce n'est pas clair ! » Un homme, au quatrième rang, enfonce le clou : « Royal est candidate à quoi et pour quoi faire ? » Ils ne sont pas les seuls à se sentir déboussolés par les changements de cap de l'ex-candidate. Interrogés en juin, 30 % des sympathisants de gauche se disaient favorables au choix de Royal pour la tête du PS (sondage BVA-Orange-L'Express). Ils étaient 45 % quatre mois auparavant.

Son image s'est brouillée.
Après les municipales, au moment où ses rivaux sont sortis du bois, Royal la fonceuse a laissé place à Royal la tacticienne, qui a cherché à déborder Delanoë sur sa gauche, en clamant son opposition au libéralisme et en radicalisant son discours par des références à tout-va à Jaurès. Elle, qui transgressait les tabous, flirte avec l'orthodoxie. Au début de juin, l'économiste Thomas Piketty, qui n'a jamais caché son soutien à Royal, a publié une tribune dans Libération,pour que les socialistes soient innovants sur le plan intellectuel. « C'était une pression amicale, confie-t-il, pour qu'elle n'abandonne pas son côté
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