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 Super-Tuesday au PS

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JLH

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MessageSujet: Super-Tuesday au PS   Super-Tuesday au PS EmptyVen 8 Aoû - 16:24

Super-Tuesday au PS
Le mardi, journée clé du PS, s'organise selon des rites immuables mis en place par les caciques du parti. Immersion dans les coulisses de l'opposition.


Pour les catholiques, la semaine commence le dimanche ; pour les travailleurs, c'est le lundi ; pour les socialistes, c'est le mardi. Ce jour-là, tous les ténors du PS se croisent, déjeunent, débattent et complotent dans un territoire confiné au 7e arrondissement de Paris. Là bat le coeur du PS pendant une journée ; là se prépare une semaine de combats politiques. Pourquoi le mardi ? Simplement parce que tous les parlementaires sont présents à l'Assemblée et au Sénat, aimantés par la séance télévisée des questions au gouvernement. Mais, durant ce super-Tuesday, c'est en coulisse que se trame la vie du premier parti de l'opposition.

8 h 30, boulevard Raspail.

Royal est matinale. Depuis un an, elle réunit dès potron-minet son conseil politique. Au menu : thé, café, jus d'orange et viennoiseries. Fidèle à ses pratiques, la présidente de Poitou-Charentes évite le conformisme : ni plan de table, ni cartons d'invitation. Le mardi, vient qui veut. Dans une salle aux couleurs pimpantes s'installent une vingtaine de soutiens tel le maire de Dijon, François Rebsamen, arrivé le matin même en train de Bourgogne. Pendant plus d'une heure, Ségolène Royal anime les discussions et écoute. Mais elle tranche seule. C'est le cas le mardi 8 juillet. On s'interroge : faut-il médiatiser l'affaire de son appartement, visité dix jours plus tôt ? Tous pensent que oui. Ségolène aussi. « C'est le meilleur moyen d'éviter de nouvelles tentatives », argumente Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres. Royal ne laisse pourtant à personne le choix des armes : le soir même, sur France 2, elle évoque un lien entre cette mise à sac et sa dénonciation du « clan Sarkozy ». Une petite bombe. Devant leur télé, les conseillers du matin tombent des nues...

9 heures, Solferino.

Comme tous les mardis, François Hollande prend un café dans son bureau avec deux notables : Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Bel, respectivement chefs de file des députés et des sénateurs socialistes. Ces trois-là se connaissent par coeur. Jusqu'à 10 h 15, ils échafaudent le plan de la bataille parlementaire de la semaine. Jean-Marc Ayrault file ensuite à grandes enjambées au Palais-Bourbon, tout proche, pour présider la réunion du groupe PS. Il s'assied à une petite estrade, encadré par François Hollande et Olivier Faure, son bras droit. Face à eux, plus de 200 députés amassés dans des gradins en forme d'hémicycle. On travaille, certes, mais on règle aussi ses comptes. Mardi 22 juillet, l'affaire Lang enflamme la salle. La veille, le député du Pas-de-Calais a enfreint la consigne du PS en votant pour la réforme des institutions. Sacrilège ! Deux proches de Hollande, Julien Dray et Bruno Le Roux, lancent l'offensive, le premier jugeant que Lang n'a « plus sa place » dans le groupe. A son tour, Serge Janquin, patron des socialistes du Pas-de-Calais, se lève et demande la clémence pour Lang, pour services rendus à la patrie mitterrandienne. Murmures de désapprobation dans la salle. Le député de Paris Christophe Caresche tente lui aussi de défendre Jack Lang. Sa plaidoirie tourne court : encore une fois, le brouhaha des procureurs couvre ses dernières paroles. On expédie ensuite les affaires courantes. Les vacances approchent.

13 heures.

Tous les mardis, les socialistes déjeunent en famille. Les amis de Delanoë se retrouvent au restaurant, ceux de Fabius à l'Assemblée, ceux de Hollande au Sénat. Depuis un an, le premier secrétaire réunit sa garde rapprochée pour bâtir une majorité au congrès de Reims. On est donc, a priori, entre gens de bonne volonté. Pourtant, entre les gambas et les côtes de veau (menu du 15 juillet), l'ambiance n'est pas toujours à la franche camaraderie. Il y a quelques semaines, Gilles Pargneaux, patron de la fédé du Nord, est pris pour cible. « Il est venu une seule fois et s'est empressé de tout raconter à Martine ! » l'accuse un « hollandiste ». Or Martine (Aubry) n'est guère en odeur de sainteté dans ce cénacle. La sanction tombe : Pargneaux n'est pas réinvité. Un autre convive, François Rebsamen, est victime de sa proximité avec Ségolène Royal, exclue pour l'heure de l'alliance. « Dès que "Rebs" arrive, on arrête de parler de choses importantes, s'amuse un commensal. Heureusement, il vient souvent en retard ! »

Les strauss-kahniens se retrouvent dans leur place forte, située à deux pas des Invalides : le conseil régional d'Ile-de-France, tenu par l'un des leurs (Jean-Paul Huchon). Mais ils le font discrètement : dans le hall, seul un panneau « Déjeuner Michèle Sabban », du nom d'une conseillère régionale, indique aux initiés le lieu des agapes (la salle à manger du président, avec vue sur jardin). Ensuite, la vingtaine de convives (DSK ne vient jamais) se plie au même rituel : pendant une demi-heure, Jean-Christophe Cambadélis distribue la parole. Ces derniers mardis, comme dans tous les déjeuners concurrents, un seul sujet est évoqué : le congrès de Reims, ou comment l'emporter. Invariablement, Cambadélis laisse à Pierrre Moscovici le soin de conclure le tour de table. Une façon de ménager son frère ennemi du courant strauss-kahnien, candidat au poste de premier secrétaire. Ensuite, enfin, on déjeune.

14 h 30, Sénat.

C'est une salle longue, étroite et voûtée comme une église de pierre blanche. Là se réunit le groupe des sénateurs socialistes, sous la présidence de Jean-Pierre Bel. Comme à l'Assemblée, la réunion sert à préparer les débats parlementaires. Mais, à la différence des députés, les sénateurs sont plutôt à cheval sur les conventions. Chacun se garde, par exemple, de prendre le fauteuil de Pierre Mauroy, au deuxième rang. Il y a quelques années, fraîchement élu au Sénat, Jean-Luc Mélenchon avait enfreint la règle. Il s'était assis à la place d'une antique sénatrice des Bouches-du-Rhône. La dame le délogea à coups de sac à main !

17 heures, rue de Solferino.

Nous voici dans « le coeur du réacteur », comme le dit un socialiste. Le bureau national, ou BN, est le principal organe politique du PS. Ses décisions sont des ordres-ou presque. Le 15 juillet, sitôt sorti de l'Elysée, où il s'est entretenu avec Nicolas Sarkozy de la réforme des institutions, François Hollande déboule au BN et lance : « Sarkozy est en guerre. S'il y a des lâchages au congrès, ce sera un désastre ! » La menace n'est visiblement pas arrivée aux oreilles de Jack Lang, écarté de l'instance depuis un an...

Le BN se déroule salle Marie-Thérèse-Eyquem (MTE, dans le jargon socialiste), rue de Solferino. Mais, un peu avant son début, un curieux ballet s'engage : dans la cour intérieure qui jouxte la salle MTE, de petits couples, parfois des trios, se forment et palabrent. « Selon la composition des groupes, on peut prédire les rapprochements en vue du congrès », traduit un habitué.

Le BN obéit à un rituel précis. Lorsque l'assemblée est au complet-ce qui devient rare-, une cinquantaine de ténors s'assoient autour de tables agencées en une sorte de U. Plus exactement, ils se placent : Hollande préside, avec à sa droite Daniel Vaillant et, sur sa gauche, Julien Dray. Les strauss-kahniens se rangent toujours d'un côté, les fabiusiens toujours de l'autre, à côté des proches d'Emmanuelli et d'Aubry. Le jeu de rôle peut commencer. « On sait d'avance qui va dire quoi. A une époque, dès qu'un fabiusien intervenait, un strauss-kahnien contre-attaquait . » Aujourd'hui, ces passes d'armes sont terminées, puisque les deux courants veulent s'allier au congrès. D'autres perdurent. « Si Cambadélis parle, on est sûr que Mélenchon va répondre ! » rapporte un témoin. Claude Estier, vieux cacique du PS, vient toujours avec application au BN, même s'il n'en est plus membre. Il prend une chaise, s'assied et s'endort. Delanoë, lui, arrive scrupuleusement au début, place quelques « tirades péremptoires », dit un spectateur, et part au bout d'une heure, montre en main.

18 h 30

La fin du BN sonne. Après quelques ultimes réunions, place aux... dîners. François Hollande, décidément insatiable, emmène souvent ses fidèles au Bistrot de Paris, une brasserie proche de Solferino. « On discute avec moins de pression », argumente Jean-Pierre Bel. Vers minuit, le sénateur de l'Ariège rentre dormir au Sénat, un peu usé. « Et pendant ce temps, ma mère pense que je m'amuse ! » .
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MessageSujet: Re: Super-Tuesday au PS   Super-Tuesday au PS EmptyVen 8 Aoû - 18:07

"8 h 30, boulevard Raspail.

Royal est matinale. Depuis un an, elle réunit dès potron-minet"

Ok pour ROYAL, mais pour moi potron-minet c 'est bien plus tôt dans la journée...

C 'est l 'aube ...aube a laquelle le prolo met sa carte de pointage dans la machine ...
rien a voir avec cette petite bourgoise grenouille de benitier !
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MessageSujet: Re: Super-Tuesday au PS   Super-Tuesday au PS EmptyVen 8 Aoû - 18:16

Mais, à la différence des députés, les sénateurs sont plutôt à cheval sur les conventions. Chacun se garde, par exemple, de prendre le fauteuil de Pierre Mauroy, au deuxième rang. Il y a quelques années, fraîchement élu au Sénat, Jean-Luc Mélenchon avait enfreint la règle. Il s'était assis à la place d'une antique sénatrice des Bouches-du-Rhône. La dame le délogea à coups de sac à main !

Ouais ...

Le SENAT club des retraités nantis et cumulards , profiteurs des avantages que leur offre les institutions de la republique ...tous les retraités seniles et tous les rejetés et non réelus par les electeurs sont placés là par leurs partis politiques ...dans l 'attente d 'une circonscription ...ou d 'un poste dans une communauté d 'agglo Ou coseil regional ou regional ..on protege les copains qui , un jour , vous le rendront bien...
Ce sont des boulets pour la france et des poids morts pour la Republique... incapables de faire avancer les lois qui profiteraient aux plus pauvres , aux plus demunis...
Mais capables avec le conseil constitutionel de proteger les elus magouilleurs...
On l 'a vu avec Roland DUMAS, CHIRAC, PASQUA et autres...


Dernière édition par PACA le Sam 9 Aoû - 10:58, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Super-Tuesday au PS   Super-Tuesday au PS EmptyVen 8 Aoû - 19:24

Mon cher Pierre, pourquoi partir sur les 2 extrémes Royal et Mélenchon, entre eux deux il reste des hommes ou des femmes qui sont de grande valeur
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MessageSujet: Re: Super-Tuesday au PS   Super-Tuesday au PS EmptyVen 8 Aoû - 19:45

Certes dans le CID on apprend QUE LA VALEUR N 'attend pas le nombre des années ...mais il y a quand même un compte a rebours avant la decrepitude..
Le Probleme est que certains n 'en ont jamais assez et qu 'il serait temps qu 'ils laissent la place au sang frais.


Le président du Sénat Christian Poncelet serait-il victime de l'âgisme ?
Dans une récente interview publiée mardi dernier par le Quotidien du Médecin, le président du Sénat Christian Poncelet, âgé 77 ans, répond aux récentes attaques de certains quotidiens sur son âge –et sur celui des sénateurs- et se déclare « prêt » à assurer l'intérim de la présidence de la République si nécessaire.



Le président du Sénat, en poste depuis 1977, a semble-t-il été très affecté par les propos de Libération ou du Monde sur son état de santé et sur la moyenne d'âge avancée de certains sénateurs. Le doyen des parlementaires, comme le surnomme Le Monde, conteste la réalité de ces faits et estime qu'ils lui ont causé un préjudice personnel jusque dans sa famille. M. Poncelet souligne même, qu'aucun des journalistes, auteurs de ces articles ne lui ont téléphoné.

De son côté, Libération, à l'occasion de l'attaque cérébrale de Jacques Chirac, s'était interrogé sur les capacités de Christian Poncelet à assurer l'intérim du chef de l'Etat en cas d'empêchement de ce dernier. Et l'article de préciser que « depuis de nombreux mois, le Sénat bruisse de rumeurs sur la « fatigue » du président ». Certains sénateurs évoquent des erreurs, des propos peu clairs ou des difficultés à tenir un discours en public. Selon un sénateur UMP cité par ce quotidien, ce serait en fait Alain Méar, son directeur de cabinet qui mènerait « le Sénat par le bout du nez ».

L'article du Monde s'est plus intéressé à l'âge des sénateurs. Rappelant que M. Poncelet, compte tenu de sa réélection en 2004, serai à la tête du Sénat jusqu'en 2014 et qu'il aurait alors 86 ans. « Un record » souligne le quotidien. Et d'ajouter qu'en « 2008 quarante et un sénateurs, au moins, auront alors entre 70 et 80 ans » et qu'en 2011 « il y aura encore au moins vingt-six sénateurs de plus de 70 ans, dont dix-neuf de plus de 80 ans ».
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