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 «Trop de rigueur ou pas assez ?»

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JLH

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«Trop de rigueur ou pas assez ?» Empty
MessageSujet: «Trop de rigueur ou pas assez ?»   «Trop de rigueur ou pas assez ?» EmptySam 20 Sep - 14:04

«Trop de rigueur ou pas assez ?» : à chacun sa vérité
Jean Peyrelevade et Jean-Paul Fitoussi ont débattu de la situation économique en France. Sans surprise, l’un insiste sur le rôle des entreprises, l’autre sur les leviers dont dispose l’Etat.

«Je n’ignore pas que l’assemblée se situe plutôt à gauche, mais j’espère qu’elle ne sera pas trop du côté de Jean-Paul.» Devant une assistance d’environ 180 personnes, Jean Peyrelevade, vice-président du MoDem chargé des questions économiques, se mettait tout de suite dans la position du « challenger » face au néo-keynésien Jean-Paul Fitoussi, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Les deux hommes ont débattu de la politique économique appliquée actuellement en France. Leur thème: «Trop de rigueur ou pas assez?».

Il ont échangé leurs arguments de manière convenue, parfois de façon trop pointue pour le public, un peu sonné par l’accumulation de chiffres et de raisonnements sinueux. «C’était un débat de haut niveau», reconnaît cette ancienne directrice des finances à la Métro, la communauté d’agglomération de Grenoble, qui ressort déçue «de ne pas avoir appris grand chose». Même écho du côté de deux élèves de terminales ES au lycée Stendhal à Grenoble: «On a réussi à suivre le débat mais un approfondissement en classe sera le bienvenu.»
Peyrelevade pour une hausse des cotisations de santé


Dans ces quelques mots introductifs, Jean Peyrelevade avait pourtant promis d’être clair. Raté. Durant une heure et demie, l’ancien patron du Crédit Lyonnais – il a dirigé le groupe bancaire de 1993 à 2003 – s’évertue à défendre le «centrisme économique» : quand il donne des gages aux entreprises françaises, («celles qui ont le moins de marges brutes en Europe»), quand il insiste sur leur place prédominante dans le circuit économique («le pouvoir d’achat ne peut pas progresser plus vite que le PIB »), et quand, dans le même temps, il évoque le rôle à jouer de l’Etat (« Le PIB n’augmentera durablement qu’en cas d’investissements massifs, aussi bien privés que publics»). L’auditoire reste perplexe, réservant ses applaudissements à la présentation de son livre critiquant la politique menée par l’actuel exécutif (Nicolas Sarkozy, l’erreur historique, ed. Plon).

« Le seul problème en France, c’est que personne ne veut dire que c’est l’entreprise qui est au centre de l’activité économique et qui crée de la valeur ajoutée », assène Jean Peyrelevade. Hochement de tête poli de Jean-Paul Fitoussi, et de l’assemblée, visiblement d’accord avec le diagnostic, mais curieuse des solutions préconisées par les deux hommes. a l'image de cette auditrice, qui a fait l'impasse sur le débat « Une justice pour punir ou réinsérer ? », «parce que l’actualité l’imposait. La crise des subprimes, l’instauration de nouvelles taxes en France… Tout ça reste flou pour ma part. J’aimerais que Jean-Paul Fitoussi et Jean Peyrelevade m’éclaircissent sur ces sujets.»

Fitoussi : « la France est l’un des pays les moins endettés du monde»

Elle a dû écouter attentivement les propositions des deux débatteurs. « Mieux répartir les richesses entre l’entreprise et ses salariés», pour Jean Peyrelevade, mais pas forcément en faveur de ces derniers malgré le sentiment ambiant de ne plus arriver à joindre les deux bouts. «Une contre-vérité colportée par la presse », selon l’ancien directeur de cabinet de Pierre Mauroy. « Le pouvoir d’achat a augmenté de 3,3 % en 2007 », affirme-t-il, chiffres de l’Insee à l’appui, avant d’évoquer une mesure « douloureuse » mais « nécessaire » : «On n’échappera pas à une augmentation des cotisations à la sécurité sociale pour résorber le déficit public».

Une idée qui hérisse Jean-Paul Fitoussi, celui-ci affirmant au contraire que « la France est l’un des pays les moins endettés du monde» et qu’«elle a les moyens de relancer le pouvoir d’achat des Français». Difficile de s’y retrouver, alors même qu’on répète aux Français le contraire depuis des mois. Et encore plus de se forger un avis devant des affirmations si contradictoires, selon cet employé de banque à Lyon : «Pour chaque solution proposée, il y avait toujours un hic qui empêchait de mettre en œuvre cette politique. Jean Peyrelevade veut accorder plus de marge aux entreprises. Mais peut-on se permettre de supprimer aujourd’hui des taxes ? Jean-Paul Fitoussi dit que la solution vient de l’Union Européenne mais ceci nécessiterait de se mettre d’accord avec l’ensemble des pays membres. N’est-ce pas irréaliste ?»

Qui a raison ? Que faut-il faire pour relancer l’économie française ? Peu avaient la réponse après deux heures d’échanges de haute volée entre deux spécialistes reconnus sur la question.
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