JLH
Nombre de messages : 579 Localisation : BETHUNE Date d'inscription : 02/06/2006
| Sujet: Royal impose l'épreuve de force Sam 15 Nov - 11:16 | |
| Royal y va. Hamon aussi. Aubry hésite, d’autant que Delanoë ne veut pas la soutenir. A Reims, les socialistes sont toujours en plein psychodrame, pour le dernier congrès d’un François Hollande très affaibli.TOUT s’est emballé, un peu après 20 heures. Au terme d’un premier après-midi sans véritable rebondissement, le congrès du PS qui s’est ouvert hier à Reims (Marne) est passé à la vitesse supérieure dans la soirée. Mettant fin au vrai-faux suspense entourant sa candidature au poste de premier secrétaire, Ségolène Royal est allée au bout de son « envie » : elle brigue désormais officiellement la succession de son ex-compagnon, François Hollande, quitte à passer en forc En ce début de soirée, le parc des expositions ressemble à un village d’Indiens. Motion A (Bertrand Delanoë), motion C (Benoît Hamon), motion D (Martine Aubry) : chaque camp tient son assemblée générale sous un « tipi » installé sur le parking. « Hamon, c’est quelle tente ? », demande dans la nuit un militant. « La C ! » Seule l’ex-candidate à l’élection présidentielle n’est pas installée sous un barnum. Bloc contre bloc Arrivée en tête à l’issue du vote des militants le 6 novembre (29 %), Royal a le privilège d’occuper la salle plénière. Huis clos imposé. Mais les applaudissements ne font guère de doute : la présidente de Poitou-Charentes, qui avait mis sa candidature au « Frigidaire » selon ses propres termes en septembre, se jette à l’eau. Lieutenant de Royal, Manuel Valls le confirme. « Nous avons décidé à l’unanimité de présenter la candidature de Ségolène Royal au poste de premier secrétaire », annonce fièrement le député de l’Essonne. En cas de victoire jeudi prochain, à l’issue d’un nouveau vote des militants, Vincent Peillon deviendrait « premier secrétaire délégué ». Une innovation. Le scénario d’un affrontement bloc contre bloc, tant redouté, prend forme. Encore faut-il que les tenants d’un front anti-Royal parviennent à trouver un accord. Sur le parking, le huis clos des discussions est éventé : on entend tout à travers les tentes… Sous son tipi, Aubry assure qu’« un accord est possible » avec Hamon et Delanoë et qu’elle n’y met « aucun préalable ». Sous-entendu, sa candidature n’est pas une obligation. Mais Laurent Fabius, pilier de la motion Aubry, prend la parole après la maire de Lille pour dire combien elle ferait « une magnifique première secrétaire ». Cent mètres plus loin, Delanoë, après une discussion avec ses troupes, ne parle plus de Royal. Si le maire de Paris n’exclut pas de rejoindre un front contre l’ex-candidate à la présidentielle, ses partenaires potentiels devront y mettre le prix : « Il paraît logique que notre motion arrivée en seconde position conduise le rassemblement même si ma personne ne doit pas être un problème.» En clair, le candidat face à Royal ne pourra être ni Hamon, ni Aubry, ni Delanoë mais une personnalité de son bord. Harlem Désir, Pierre Moscovici ? « Ces noms me font plaisir… », glisse le maire de Paris. « Pas de placebo, on veut de la molécule authentique », ricane quelques mètres plus loin Henri Emmanuelli. Son poulain, Benoît Hamon, maintient sa candidature, en rappelant être « proche sur l’essentiel avec Martine ». La déclaration de candidature de Royal met ses adversaires à l’épreuve. Misant sur sa popularité, la présidente de Poitou-Charentes qui avait obtenu 60 % des voix lors des primaires socialistes à l’automne 2006 ne craint pas le verdict des urnes jeudi prochain, quand les militants désigneront le premier secrétaire. Mais le pari est risqué | |
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