Vincent Peillon contredit Ségolène Royal
L'eurodéputé Vincent Peillon a estimé hier que « l'objet » des jours et des mois qui viennent pour le PS « ce n'est pas 2012 », prenant le contre-pied de Ségolène Royal, dont il est le bras droit. L'ex-candidate au poste de premier secrétaire du PS avait clairement affirmé, mercredi, ses ambitions pour la prochaine présidentielle. En effet, au lendemain de sa défaite face à Martine Aubry, elle a affirmé dans un message sur Internet : « 2012, c'est bientôt, 2012, c'est demain ! ». « L'objet des dix jours qui viennent et des mois qui viennent ce n'est pas 2012, c'est d'abord de rassembler le Parti socialiste, de lui donner une cohérence et, si nous le pouvons, d'accomplir sa rénovation », a au contraire déclaré hier Vincent Peillon sur Europe 1. En attendant cette rénovation, Martine Aubry et Ségolène Royal ne se quittent plus : après s'être rencontrées mercredi après-midi, elles se retrouveront dès demain. La présidente de la région Poitou-Charentes sera accompagnée de Vincent Peillon, du patron des socialistes de Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guerini, et du sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen. Cette réunion doit fixer les conditions auxquelles Ségolène Royal elle-même ou quelques-uns de ses proches feront partie du bureau national, le « gouvernement » du PS.