Dix milliards de plus pour les banques françaises La première banque française, le Crédit Agricole, va recevoir 3 milliards d'euros.
L'État va injecter d'ici la fin de l'année 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises pour qu'elles puissent financer suffisamment l'économie.
La première banque française, le Crédit Agricole, va recevoir 3 milliards d'euros, BNP Paribas 2,55 milliards d'euros, Société Générale 1,7 milliard tandis que Credit Mutuel va obtenir 1,2 milliard, Caisse d'Épargne 1,1 milliard et Banque Populaire 950 millions, a annoncé hier soir la ministre de l'Économie Christine Lagarde.
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Cet apport de fonds est rendu indispensable pour que ces banques soient «
en mesure de financer correctement l'économie », a-t-elle précisé lors d'un point presse à l'issue d'une réunion avec les dirigeants de ces banques.
Cette injection de fonds se fera via l'émission de titres de dette subordonnée, ce qui signifie que l'État ne rentre pas dans l'actionnariat de ces banques, a souligné la ministre.
Le dispositif pourrait être reconduit l'an prochain, pour un montant équivalent, «
si les tensions de marché venaient à persiste r ».
En contrepartie du dispositif, la ministre a demandé aux banques «
des engagements de nature économique et de nature éthique ». Ils portent notamment sur la rémunération des dirigeants et le volume des crédits accordés aux ménages et aux entreprises. Ces engagements feront l'objet d'une convention signée avec l'État.
Cette spectaculaire injection de fonds s'inscrit dans le cadre du plan de soutien aux banques qui prévoyait notamment une enveloppe de 40 milliards d'euros pour recapitaliser les banques qui en feraient la demande.
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer a souligné que ces six banques n'avaient « absolument pas besoin de fonds propres » ni « d'être recapitalisées ».