un Samedi qui promet d'être chaud

L'équipe Royal veut entrer à la direction du PS






Manuel Valls : « Nous voulons faire pleinement partie de la direction du PS.»



Incroyable, les socialistes deviennent raisonnables. On enterre la hache de guerre. Ségolène Royal rencontre aujourd'hui Martine Aubry.

Hervé Morin, le patron du Nouveau Centre, explique ceci à propos du PS : « Son histoire a toujours été une histoire de destruction-création permanente. Le Parti socialiste se forme dans ces moments de crise. »

Deux faits vont dans ce sens. Hier, Manuel Valls, soutien de Ségolène Royal, très énervé jusqu'à vouloir saisir la justice contre Martine Aubry, met beaucoup d'eau dans son vin : « Nous sommes totalement disponibles pour prendre toute notre place au sein du Parti socialiste. Nous voulons faire pleinement partie de la direction, après le conseil national du 6 décembre. »

S'exprimant « au nom de toute l'équipe » - Vincent Peillon, François Rebsamen, le maire de Lyon Gérard Collomb... - Manuel Valls confirme, deuxième élément, qu'une seconde rencontre Royal-Aubry est prévue aujourd'hui. « Il n'y a pas deux Partis socialiste, ajoute le député-maire d'Évry. Il faut tourner la page du Congrès de Reims et des étapes difficiles et douloureuses qui ont suivi. » Preuve qu'il est encore temps de recoller les morceaux, Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire, revient sur sa décision de se mettre « en grève de PS ».

Ceux qui fantasmaient sur l'éclatement du parti en seront pour leurs frais. Ségolène Royal, pour espérer l'investiture et la logistique d'un grand parti pour la présidentielle, a besoin d'y rester. Quant à Martine Aubry, elle ne dispose plus que d'une semaine pour constituer le Bureau national qui fixe la ligne politique, et le secrétariat national, son « gouvernement », chargé de mettre en oeuvre les décisions.



• 62 % des sympathisants socialistes font confiance à Martine Aubry en tant que première secrétaire du PS (sondage CSA pour le site professionpolitique.inf