Sur le web, les pro-Royal pensent déjà à 2012
(Capture d'écran d'un clip diffusé sur Dailymotion)
La déception est visible sur les blogs et les forums de Désirs d'Avenir. Mais les supporteurs de la présidente de Poitou-Charentes sont déjà passés à la suite. Au terme de la sanglante bataille pour la succession de François Hollande, Ségolène Royal peut se dire une chose : elle a des partisans fidèles. Parfois plus à sa personne qu'au parti socialiste.
Dimanche, une vidéo a fait son apparition sur le site Dailymotion. Postée par un internaute surnommé « génération Royal », elle illustre assez bien la ferveur dont font souvent preuve les partisans de la présidente de Poitou-Charentes à l'égard de leur héroïne.
Sur une musique lyrique, extraite du film
Requiem for a Dream, on y revoit la soirée électorale de 2007… Sauf que cette fois, c'est Ségolène Royal qui remporte l'élection, avec 53% des voix. Le petit film se conclut sur le visage stylisé de la «madone» socialiste et sur une date : 2012, que suivent trois points de suspension.
2012 c'est demain !par generationROYAL2012, c'est le nouveau cap que se sont fixés les «royalistes». Sur Désirs d'Avenir, le site de l'association qu'à montée Ségolène Royal pour rassembler ses soutiens, le forum est en ébullition depuis plusieurs semaines et l'attitude de
Martine Aubry, qui a écarté les «royalistes» de la direction nationale, y est sévèrement critiquée.
«Ce qu'a fait M Aubry est simplement scandaleux ! La motion E qui a remporté le plus grand sufrage au sein des instances du parti, n'y est même pas représentée ! MAIS OU EST ON ?» demande ainsi
F.S. Plus remonté encore,
Johndartois37 lance: «Aubry incarne l archaïsme prolétarien, Ségolène le renouveau entre les deux le PS a fait le mauvais choix, battons nous même avec les dents, ne lâchons rien».
Le cap des européennesAu-delà de la déception, les interrogations sont nombreuses : «que faire ?» s'interrogent les «royalistes». Rester au PS ? Partir et fonder un nouveau parti ? Un « post » sur le forum a ainsi donné lieu à un l
ong et parfois passionné débat à ce sujet. Beaucoup, qui se disent déçus, voire
«dégoûtés», penchaient pour la solution du départ et du mouvement autonome.
Pas Ségolène Royal elle-même, qui compte bien revenir rapidement au centre du jeu, à la faveur par exemple d'un mauvais score du PS aux européennes de juin prochain. Il s'agit donc pour Royal et son équipe de rester au PS tout en maintenant la pression sur l'équipe Aubry et la motivation des militants.
Ségolène Royal fait donc savoir que c'est bien Martine Aubry qui n'a pas voulu d'elle et non l'inverse, tandis que ces lieutenants
multiplient les critiques à l'égard de la nouvelle première secrétaire.
Une chose est certaine : dans la lutte interne qui fait rage au PS, Ségolène Royal compte bien jouer tout son rôle. Et parmi les atouts sur lesquels la présidente de Poitou-Charentes peut compter, il y a ces militants, décidément plus royalistes que socialistes.