- « Ma plus belle histoire, C’EST VOUS (...)
Ségolène Royal - « Ma plus belle histoire, C’EST VOUS »
Un message de Ségolène Royal sur son livre à paraître : « Ma plus belle histoire, C’EST VOUS », Editions Grasset
Chères amies, chers amis et membres de Désirs d’Avenir, Comme vous le savez je publie le livre récit de la campagne « Ma plus belle histoire, c’est vous » en début de semaine. Vous qui restez fidèle à Désirs d’Avenir, je vous envoie en premier les raisons pour lesquelles j’ai écris le livre ainsi que la table des matières. Nous aurons l’occasion d’en débattre sur le site. Bien fidèlement, Ségolène Royal
Ce que j’ai à vous dire
Je dois cette réflexion à toutes celles et à tous ceux qui m’ont fait confiance, dont j’ai porté les espoirs et qui ont souffert de la défaite. Mais aussi à tous les autres qui ont glissé dans l’urne un autre bulletin que le mien . C’est aussi une façon de se tourner résolument vers l’avenir avec une détermination retrouvée. Sans nostalgie mais sans oubli.
Cette histoire que nous avons vécue ensemble ne m’appartient pas. Elle est inscrite désormais dans l’histoire de notre pays, elle appartient à tous les Français qui l’ont écrite, c’est-à-dire non seulement aux dix-sept millions d’électeurs qui ont espéré ma victoire mais aussi à tous les autres qui ont participé à ce formidable instant démocratique. J’en veux pour preuve l’exceptionnelle participation électorale dans un contexte de doute profond à l’égard de la politique.
Je crois qu’il était nécessaire – et cela m’a été demandé, d’ailleurs, de toutes parts – de tirer des leçons pour l’avenir, de transmettre ce que j’ai compris du pays pendant cette période.
Je crois que livrer cette réflexion peut servir à ceux qui gouvernent comme à ceux qui s’opposent – à ceux qui ont des certitudes comme à ceux qui n’en ont pas.
Il y a eu au cours de cette campagne une mobilisation inouïe des Français, des débats intenses dans tout le pays, y compris sur les l ieux de travail, devan t les distributeurs à café, au coeur des familles toutes générations confondues, dans les cours de récréation, etc. Finalement, une forme de réhabilitation du débat public. Des milliers d’interrogations ont été posées, des questions simples et d’autres complexes, et même des sujets qui cherchent aujourd’hui encore leur réponse : la juste répartition des richesses, les effets de la mondialisation, la valeur du travail, la nation, le vivre ensemble, l’avenir de la France, et bien d’autres. L’exercice auquel je me livre aujourd’hui répond, bien sûr, à une démarche personnelle puisque je donnerai mon éclairage, mon point de vue. Il n’a pas vocation à être totalement exhaustif mais c’est un témoignage fait de franchise, d’honnêteté, de probité. Mais je le conçois, aussi, comme une contribution à la construction des victoires f utures de la gauche au service de la réussite du pays. On me dira que je suis juge et partie ? Non, car ce n’est pas moi qui rends le verdict.
TABLE
I Ce que j’ai à vous dire
Pourquoi ce récit ?
Je ne suis ni Jeanne d’Arc ni la Vierge Marie
Peuple de France
Résilience
II Le parcours de la combattante
Scène de campagne : Michel Rocard, visiteur de l’après-midi
Une femme debout (« Roun fanm dibout », comme on m’a dit outre-mer)
L’amertume des éléphants
La montée en puissance
Thomas et la ségosphère
Second tour – La défaite
Les difficultés avec la presse
Histoire véridique des bourdes qui n’en étaient pas
Jurys citoyens : je persiste et je signe
Nucléaire iranien : l’incompétence des compétents
Liban : l’intox monte d’un cran
Bravitude et chinoiseries
Lauriers à la Justice chinoise ? L’infâme contrevérité
Guadeloupe : elle veut casser la République
Le débat interne : fausse bonne idée et vraie répétition générale
La paille et la poutre
Sur la politique étrangère : deux poids, deux mesures
La cohérence des valeurs
Galerie de portraits
Scène de campagne : les embarras de François Bayrou
Les Gracques 40
III La machine de l’adversaire : l’argent, les médias et les sondages
Premières alertes
La technique du vacarme
« Fleur de bouse »
Avec cette élection, un seuil a été franchi
Trappage à La Tribune
Censure à Métrobus
Quimperlé : cachez ce fonds que je ne saurais voir
Elle perd ses nerfs
C’est pas moi, c’est les juges !
L’avènement du « clefs en main »
Amis et patrons de presse : le verrouillage médiatique
Présomption d’uniformité
Un net penchant pour l’immixtion
Des livres qui dérangent
Sondage, mon beau sondage
Sondages encore : ni addiction, ni diabolisation
Sondages, fin : le poids des écarts
Pas hors jeu : dans le jeu !
Quand les réponses sont dans les questions
Un vrai travail de pro
On n’est jamais si bien servi que par les siens
IV L’autre moitié du ciel : candidate mais femme
Être une femme candidate, c’est pas si facile
L’intruse
Du genre en politique
Je ne suis pas macho : ma femme est féministe !
Talons aiguilles
Big Mother et les dames sécateurs
Par le coeur et la raison, civiliser l’avenir
Rien ne sera plus comme avant
D’un plafond de verre, l’autre
Une République inachevée
Caissières en sursis
Précarité : les femmes d’abord
Travailler plus pour gagner moins
Déverrouiller, c’est possible
Osons la mixité dans nos têtes !
Le cumul des mandats contre la parité
Un combat émancipateur de tous
Le vote des femmes en 2007
Ma femme me harcèle pour que je te soutienne !
La proximité
Effet de genre ou effet de génération ?
Les comportements électoraux se rapprochent
Parité pour les unes, transgression pour les autres
Des électorats féminins contrastés
Pas de survote féminin
Elles ont poussé les premières portes
Qui doit changer : le pouvoir ou les femmes ?
V Dernières réponses pour tourner la page et regarder l’horizon
Chapeau les hommes !
Elle l’a fait quand même ?
Le procès en illégitimité ?
Dompteuse d’éléphants ?
Garde-moi de mes ennemis, je me charge de mes amis
Sur un air d’improvisation
Tout a commencé sur une phrase
Mes combats de toujours
La prochaine fois
La démocratie participative ?
Une étrange défaite
Une histoire d’amour et de raison inachevée