Harlem Désir tacle Ségolène Royal
.Harlem Désir, lieutenant de Bertrand Delanoë, a taclé dimanche Ségolène Royal, dont la motion est arrivée en tête pour le congrès de Reims, en déclarant qu'"on peut être en tête et avoir des positions qui empêchent une majorité".
"La motion de Ségolène Royal est arrivée en tête et il est normal qu'elle essaie de trouver une majorité, mais il faut qu'elle puisse trouver le soutien, au-delà de sa motion, d'un certain nombre de camarades sur ses positions", a déclaré le député européen sur Europe 1.
"Or il se trouve qu'on peut être en tête et avoir des positions qui empêchent de rassembler une majorité", a-t-il ajouté.
Il a cité comme exemple la question des alliances, assurant que "la majorité des socialistes ne souhaitent pas des alliances avec le Modem", et celle des cotisations sociales, qualifiées de "taxe" par Ségolène Royal. "Nous ne sommes pas pour un parti de supporters, la majorité des socialistes sont pour un parti de militants", a-t-il lancé.
Harlem Désir a lancé ses filets vers Martine Aubry avec laquelle il a jugé qu'il n'était pas "trop tard" pour faire route ensemble. Il a regretté qu'il n'y ait pas eu une seule motion avec celle de Bertrand Delanoë, soulignant que "cela aurait dû se faire".
"Aujourd'hui, il n'est peut-être pas trop tard pour que ceux qui, sur le fond, ont des conceptions communes puissent essayer de les faire avancer dans ce congrès", a-t-il dit.