Fabius estime que les écrans de télévision "dégoulinent" de sarkozysme
L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a affirmé dimanche que les écrans de télévision "dégoulinent de sarkozysme", ajoutant qu'il ne voterait pas une révision institutionnelle qui n'imposerait pas une comptabilisation du temps de parole du président.
M. Fabius a expliqué lors de l'émission Ripostes sur France 5 qu'il avait souvent regardé la télévision ces derniers temps, "notamment la première et la deuxième chaîne".
Les écrans de télévision "non seulement sont remplis de sarkozysme, mais ils dégoulinent de sarkozysme", a-t-il estimé.
"Puisqu'il va y avoir une révision institutionnelle, il faut inscrire dans cette révision institutionnelle que le temps consacré au président de la République soit comptabilisé et soit équilibré", a-t-il dit.
"En tant qu'homme de gauche, je ne voterai pas cette révision institutionnelle s'il n'y a pas cet équilibre médiatique", a-t-il poursuivi.
Le PS a saisi en décembre le Conseil d'Etat d'une décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui a rejeté la demande de François Hollande, Premier secrétaire du PS, d'inclure le temps de parole du président Sarkozy dans celui du gouvernement.
Par ailleurs, Laurent Fabius a jugé "pas très opportune" la récente déclaration de Ségolène Royal, affirmant qu'elle souhaitait prendre la tête du PS.
"Le Parti socialiste aura à se poser ce problème (de leadership) à la fin de l'année, au lieu de désigner dès maintenant qui sera son candidat, on a le temps. Il vaut mieux nous mettre d'accord sur un projet novateur (...), sur des équipes unies (...) que de dire +voilà qui sera notre champion en 2012+, parce que les femmes et les hommes de gauche, pas seulement les socialistes, plus généralement, ne veulent absolument pas qu'il y ait de bagarres", a-t-il ajouté.
Mme Royal, ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle, a affirmé jeudi sa volonté de se porter candidate à la tête du PS, si elle parvenait à "rassembler les socialistes" sur une "offre politique", ce qui la mettrait en bonne place pour être la candidate socialiste à la présidentielle de 2012.