"Les reconstructeurs s'effondreront, tels des châteaux de cartes"
Après la réunion de dimanche des "reconstructeurs" PS, qui veulent sortir de "l'alternative Ségolène Royal ou Bertrand Delanoë", l'ancien directeur de campagne et fidèle de Ségolène Royal, Jean-Louis Bianco fait part de son scepticisme.
Aubry et les "reconstructeurs" réunis pour échapper au duel Royal-DelanoëUn sondage place Delanoë devant RoyalQui prendra la tête du PS?
Que répondez-vous à Martine Aubry lorsqu'elle critique Ségolène Royal, en affirmant qu'un politique doit "donner une vision et un sens, pas demander aux Français tous les matins ce qu'ils pensent"?
Ségolène Royal propose des idées politiques nouvelles et c'est d'après celles-ci que le militants se feront une opinion de la candidate à la présidence socialiste. Pas d'après des petites phrases cinglantes. De mon côté, je ne me détermine pas par rapport aux autres.
Ne craignez-vous pas une montée en force du front des "reconstructeurs"?
Ca ne me préoccupe pas plus que ça. Je ne souhaite pas polémiquer. C'est déjà la troisième ou quatrième fois qu'ils se rassemblent. Je présage qu'ils s'effondreront comme des châteaux de cartes. C'est un front avant tout constitué contre Royal et Delanoë. Ce genre de rassemblement contre-nature n'a pas beaucoup d'avenir. Ce n'est pas ainsi que l'on doit faire de la politique. Pour ma part, je vais notamment dans les fédérations deux fois par semaine, où je participe à des débats sur l'Europe, la compétitivité, la recherche, etc. Et je ne m'inquiète pas des propos anti-Royal.
Qu'est-ce qui rassemble fabiusiens et strauss-kahniens, outre leur opposition à Delanoë et Royal?
Il faut leur demander. Je trouve étrange ce grand amour récent. Par contre, ça risque d'être plus compliqué pour eux au moment où ils devront désigner un seul candidat: il y en a un qui se déclare quasiment toutes les semaines. Je le regrette, parce que tout cela ne donne pas une bonne image du PS auprès de l'opinion et des militants.