Jusqu'aux dernières heures précédant le dépôt des motions, le 23 septembre, Pierre Moscovici a négocié tous azimuts, de Ségolène Royal à Bertrand Delanoë, et consulté les siens, enchaînant conciliabules et coups de fil pour compter ses soutiens avant de faire connaître sa décision.
Indécis, le candidat à la succession de François Hollande a même demandé aux visiteurs de son blog de l'orienter par leurs "avis". "Sim86" ne s'est pas gêné, comme bien d'autres, pour dénoncer des hésitations jugées opportunistes : "Mais qu'est-ce que ça veut dire ? On dirait du Eric Besson ou du Kouchner"
Bref, l'ancien ministre, lâché par une partie des troupes strauss-kahniennes à l'université d'été de La Rochelle, à la fin d'août, aura écorné en quelques jours une image patiemment bâtie de sérieux, de cohérence, de convictions. Et donné l'impression de promouvoir une démarche plutôt personnelle qu'une ligne politique.