Royal dénonce le "ratage généralisé" des réformes de la droite
Ségolène Royal a dénoncé mercredi le "ratage généralisé" des réformes lancées par la droite, s'attaquant tout particulièrement au nouvel assouplissement des 35 heures.
"Ce à quoi on est en train d'assister aujourd'hui, c'est un ratage généralisé des réformes qui sont en cours", a jugé la finaliste de l'élection présidentielle de 2007 et candidate à la direction du PS lors d'une rencontre avec la presse à son QG parisien.
"Plus on ouvre de fronts, plus on ouvre de conflits, plus on avance dans la déréglementation du pays", a estimé la présidente de Poitou-Charentes.
Ségolène Royal a accusé le gouvernement de "trahison de la parole syndicale" sur les 35 heures, par son avant-projet de loi qui va plus loin que la "position commune" signée entre des syndicats et le patronat début avril. Les responsables syndicaux ont été "piétinés" par le ministre du Travail Xavier Bertrand, a-t-elle estimé.
Sur le fond, "la question arithmétique des 35 heures est une question idéologique", a jugé la dirigeante socialiste. Pour elle, on ne doit jamais "isoler" les questions sur la durée du temps de travail de la "nature du dialogue social dans les entreprises".
Ségolène Royal n'a pas répondu précisément à une question sur sa position personnelle sur la réduction du temps de travail, réforme emblématique du gouvernement Jospin. Pendant la campagne présidentielle, elle avait ouvertement critiqué les conséquences négatives des 35 heures pour une partie des salariés.
La socialiste a également critiqué les "annonces intempestives" de Nicolas Sarkozy sur l'école. Deux jours après le discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme du lycée, l'ancienne ministre de l'Enseignement scolaire a estimé que le chef de l'Etat était resté "très flou" et n'avait pas "donné de sens aux réformes éducatives".